dimanche 28 juin 2009

Au sujet des princesses.

L’an dernier, je m’occupais à couper du tissus dans une usine. Du bon travail en intérim, et pour avoir pratiqué toutes sortes de job de type aussi stimulant, j’avoue bien volontiers que j’en retire pourtant de bonnes expériences. Et pas là où on les attend. Oui, j’appartiens à ces gamins à qui on a répété le matin avant d’aller voir la maîtresse, « travail à l’école, pour faire un autres travail que le mien ». Bien élevé, je suis donc aller au lycée passer mon bac, et puis d’autres diplômes après.

Bien que dépréciées, ces activités permettent de rencontrer de sacré gugus, cela dit. Loin des costumes cravatés, je me rappelle d’un roumain qui en voulait. Levé 5h du matin, il venait à pied travailler, parce que le trajet de bus, amateur de long détour, mettait autant de temps que ces jambes à l’amener devant le portail du palais du tissus. Haut en couleur, le collègue me faisait part, pendant nos journées, de ces histoires de beng avec de charmantes demoiselles.

Bon pour être clair, l’intérêt de ce type de discours, c’est de partager des moments de pur bonne humeur, parce que le rouleau de tissu d’à coté, lui, il faisait nettement moins rire. Nettement moins rire en effet, que l'histoire de cette nana de 40 ans et de sa voiture. La véracité est donc toujours suspecte dans ces moments là ; parce que bien souvent plus les zygomatiques sont stimulés, et plus l’histoire s’éloigne de ces composantes réelles. Et puis surtout, la narration de ses nombreux exploits, me donnais l’impression générale, que ce type avait un profond mépris pour les filles. J'en avais donc conservé une caution toute suspecte, même si sur le coup il me faisait bien marrer avec ses histoires.

Et puis dernièrement un constat : je me comporte pas si différemment que lui finalement. En effet, mes histoires, je peux finalement les classées sans trop de mal en deux parties. La première, celle de ces filles que moi aussi j’ai « méprisé ». Genre, les cas où la peine que je me donne pour composer le numéro soutiré la veille est d’abord motivé par des raisons bien trop précises. Ou encore, ces soirées chasses, où derrières les rires suscités, je me disais « où son père a-t-il échoué pour qu’elle gobe de tels bobards celle-là ? ».

La dernière catégorie est moins glorieuse. Demi paradoxe, c’est la colonne où je mettrai celles que j’estime, mais elles pas autant que souhaité. Alors quoi, toutes relations sociales , et à plus forte raison celles de ce type, sont des minis guerres ? Avec un perdant, et un gagnant ? Je ne le crois pas. Et ça, ne serai-ce que parce qu’on est souvent responsable de ce qui nous arrive (surtout, j’ai envie de dire, quand ça se répète).


Une conclusion me direz-vous ? J’ai envie de dire, ne jamais traiter les filles comme des princesses, surtout tant qu’elles ne vous ont pas montré leurs vertus. Mais avec ça vous serez sans doute déçu. Alors je vais me contenter de parier sur l’avenir, le temps me fera sans doute murir un peu plus.


Franck.

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