Alors notre belle jeunesse s’en va en vacances. Et c’est parti pour deux mois de positionnement astucieux d’orteil de ceux dont on aurait bien besoin en ce moment dans le RER parisien ; de journaux télévisés meublés par l’éternel marronnier des bouchons, et de l'ensoleillant des plages. Avec un peu de chance, les glaçons seront de la partie pour des jaunes à boire comme il se doit. Tout ça c’est bien connu, et c’est plaisant. Sauf qu’il arrive un jour où les merguez, must have des soirées barbeuk, n’ont plus le même goût. A moins que ce ne soit plutôt l’envie subite d’abandonner la marque repère, pour celle aux arômes plus fins de je ne sais quoi. Désir de luxe, oui, mais pas seulement.
En effet, j’ai signé pour un bon stage cet été. Je me plains pas, c’est très peu rémunéré, intéressant, et l’ambiance sympathique. Et puis, sésame de tous stagiaires une proposition d’emploi. Le hic, c’est qu’en bon provincial, je n’apprécie pas vraiment de passer 1 H 30, matin comme soir, dans le noir, pour me rendre dans une banlieue lointaine et ennuyeuse.
C’est pas tant de manger du Reflet de France et de m’acheter divers bijoux High Tech aussi inutiles qu’onéreux, qui m’attire, mais c’est surtout, je dirais, l’envie de faire un peu plus que de passer un énième soleil d’été avec mes potes, et de me salarier à des tâches pas stimulantes du tout. Comme je le disais dans un post précédent, j’en garde une bonne expérience, mais là, je crois que j’ai suffisamment contribué à la propreté des hôpitaux, à celle des assiettes de cuisine collective, ou encore à la longueur des tissus finement drapées.
Alors maintenant quoi. J’ai signé pour un stage jusqu’en septembre, je suis cohérent avec ce que j’écris, et je signe pour un CDD ? Évidemment, rien n’est moins sûr. Mon esprit aime bien trop naviguer entre les paradoxes. En effet, je me dis aussi que la glande étudiante à ses vertus, mais j’avoue aussi que dans ce cas ce n’est clairement plus la possibilité d’étudier davantage qui est ma priorité. Dernièrement j’ai postulé pour un autre M2, et le moins que je puisse dire c’est que la perspective d’écrire des papiers qui ne soient pas pour ce blog, mais pour le plaisir esthético-académique de quelques enseignants, ne me branche guère, voir même pas du tout.
Mais en même temps, il y a quand même des chose qui me plaisent dans la vie estudiantine ; en premier lieu la dynamique de rencontre qu’il existe quand on use ces bons vieux bancs d’amphis, chose qui me refroidit bien quand je compare cette vie à ma quasi no life que je me coltine depuis mon arrivée à la capitale.
Pour une fois, j’aimerais bien tenter d’être un adulte responsable, c'est-à-dire de ne pas céder aux sirènes de l’habitude et des facilités universitaires. Au vue du contexte économique ce serai préférable. Préférable à une année en LEA, « parce que j’ai toujours rêvé d’améliorer ma maîtrise de telle ou telle langue étrangère », plutôt que de me défoncer et de revendiquer auprès de mes collègues la qualité du travail que je réalise dans cette banlieue ennuyeuse qui abrite mon stage.
Alors, l’école est finie ?
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