jeudi 13 août 2009

L'opium du peuple


Deuxième article cette semaine, inutile de préciser que je suis chaud comme une baraque à frites - expression n'ayant pas eu le succès qu'elle mérite par ailleurs. Bref, je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie de parler de ce bon Z.Z, non pas Zorro, Zinedine Zidane. Non je ne regarde pas juste les matchs de la France et ne clame pas à qui veut l'entendre que "Messi est le meilleur joueur du monde, t'a vu ces dribbles?" après voir vu le premier match de Barcelone - il faut bien avouer que c'était très hype cette année de supporter Barcelone. Donc , le phénomène Zizou (que tout le monde appelerait Yaz' en fait, zizou étant une co - construction journalistico - supporter; enfin comme on n'est pas sur wikipedia je me dispenserais de citer "la source"). Bref, 10 après les "rêves" Blacks - Blancs - Beurs de France 98, qui ne sont pas sans rappeler les lendemains gueules de bois de la marche des beurs de 83... hum je m'écarte du sujet là. Reprenons. Donc, 10 ans après la victoire française (cocorico) en coupe du monde; et les souvenirs émus de minot alors collectionneur de vignettes Panini en voiture a 23h avec le privilège d'appuyer sur le klaxon pour fêter la victoire, je regarde toujours avec plaisir les vidéos relatant les gestes techniques de super Z., et puis comme youtube nous le permet désormais, je regarde l'ensemble de sa carrière . Le personnage m'intrigue toujours autant. Non pour sa passion et ses souvenirs émus d'un bon fanta orange - après 20 bonnes minutes de recherche je n'arrive pas à retrouver cette vidéo ou l'homme "à la retraite" se rappelle avec les yeux qui brillent des ses matchs gamins et de la bonne boisson gazeuse qui l'attendait. Donc Zidane, joueur à l'ancienne comme on n'en fera certainement plus, conduite de balle et contrôles, dribbles simples et foutrement efficaces (ce qui n'est pas une sinécure à l'heure des gris - gris inutile du footballeur vaguement métrosexuel), vision du jeu, collectif. Une carrière à l'ancienne, les échelons gravis pas à pas, du modest centre de formation au moyen, puis bon club de Ligue 1, une montée en puissance du côté transalpin à l'enseigne de "la vieille dame", et enfin l'apothéose en terrain madrilène. Ce qui est riche d'enseignement à l'heure de la génération MSN et de ces gosses à peine sortis de la puberté qui grillent les étapes. Puis, les deux phases de Zidane: "le dieu" en 98, en exagérant à peine, référence aux fameux coups de têtes à deux reprises - "et dieu, dans les airs, surplombait l'humain faible et impuissant". La deuxième, "le sauveur" en 2006, le retour du messie donc (« En France, tout le monde réalise que Dieu existe et qu'il est de retour en équipe de France » Thierry Henry). Un Zidane biblique donc. La suite on la connaît, Zidane n'est pas Dieu finalement, il craque et se décrispe un peu les nerfs contre le premier venu. Pas de quoi en faire un Judas, même le président s'y met et cannonise - si besoin était - le pécheur en le lavant de toute culpabilité. Quelques mois passent et effectivement, l'humain Zidane fait les frais de la fin de l'omerta. Zidane fume, trompe sa femme, est un requin dans les affaires, bla bla bla. Plutôt que de s'attarder sur ces papiers torchons et ces mauvais coups de pub, on retiendra les coups d'éclats, les coups de sang aussi (jouissifs), les heures de vidéos en gardant bien à l'esprit que si le foot elevé au rang de religion était l'opium du peuple, Zidane n'était pas loin d'en être son Dieu. ce qui est tout de même notable dans une vie.


Gog'

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