samedi 27 juin 2009

Thé ou café?

Devenir mémé, c’est une étape. La fierté d’abord: de voir la vie continuer, et d’y avoir contribué, ensuite, ça doit combler. Mais c’est aussi le crépuscule qui s’annonce, et les souvenirs, bons ou mauvais, qui s’invitent à l’heure du thé, entre la bergamote, et les biscuits qui vont bien. Enfin, j’imagine. Parce que moi, j’en suis encore loin, et j’ai encore d’autres priorités avant de songer à partager plein de choses avec mademoiselle, devenue madame. Reste que, comme l’ami en parlait dans l’article précédent, je ne me vois pas trop me noyer/ suicider à la villageoise sur les places de Navarre.


Oui, une sorte de révélation s’est produite cette après midi là. Comme tant d’autres journées, je me retrouve à tenter de récupérer des trop nombreux excès de la vielle. Sache lecteur que moi je me suis jamais dit les lendemains de bringues, « je ne boirai plus jamais, ça me rend trop malade ». Et oui parce que boire ça à un prix, dont l’un est à régler au réveil, et y consentir, c’est le jeu, et cela ne m’a jamais posé de problème. Bien au contraire. L’alliage si douloureux de cette barre de fer dominicale, je le jauge, essaye de me rappeler comment j’y suis parvenu, et parfois en suis fier. Sauf que là, place Jean Macé, milieu d’après midi, à la vision de ces deux poches marqués par la villageoise facile, j’ai compris que si l’on fait exception de ma chemise, du fait que je prends plus régulièrement des douches, et bien là je suis pas bien loin de vivre la même situation que ces compères.


L’occurrence est donc claire, dans quelques années, si m’asseoir sur les bancs publics je commets, ce sera dans un état moins déluré. Histoire qu’à l’heure du thé, mémé soit là pour me servir le café.



Franck

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